A testimonial from Cambodia: The obedient guard dog

Unofficial translation from French

My testimony reported from Cambodia

On my second trip to Cambodia, I crossed Bavet with my father to visit a small village a little further from the local market. This small remote village where my father was born used to belong to Cambodia in the 70s. Today, to village finds itself inside Vietnamese territory due to encroachments of Cambodian border by Vietnam. To get there, we had to bribe the Vietnamese border guards. Once there, my father showed me all the places he attended and played with his siblings. Today, Vietnamese families are investing not only in the village but also in the towns along the border. Many of them have settled in Cambodia.

While returning to today’s Cambodian territory, we stopped at a stall to eat fried bananas. After this break, we walked quietly for sightseeing the place, suddenly we heard a Vietnamese discussion held between Vietnamese women and a man who looks like someone important. The Vietnamese women living in Cambodian territory expressed their fear of having to abandon their homes if the Prime Minister Hun Sen had to renegotiate the border treaty with Vietnam. The man reassured the women by saying: "Don’t worry. Hun Sen is our guard dog. He is obedient. We tamed him well. He will do what we tell him to do. Furthermore, his people will admire him even more as a hero. "

My father was frightened and his face turned pale. He quietly ordered me not to utter a word in Vietnamese and offered me to leave quickly for Phnom Penh. On the road, my father told me that this man is a senior of the Vietnamese associations in Cambodia, and that it was essentially for us to leave the place in case he could perceive that we understood his discussion. You'll never guess it. A week later, we saw this man accidentally in Siem Reap. I wanted to take his picture from a distance but my father grabbed my hand to stop me.

Throughout my journey, the contemptuous words used by this man towards the Cambodian Prime Minister constantly came back to my mind. How can this man consider Prime Minister Hun Sen as his guard dog? His comments show his contempt and it also shows the extent of the Vietnamese influence on Prime Minister Hun Sen who is a merely a guard dog for them. This is unacceptable!

Sophie

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Mon témoignage rapporté du Cambodge

Lors de mon deuxième voyage au Cambodge, j’avais traversé Bavet avec mon père pour visiter un petit village, un peu plus loin du marché local. Ce petit village excentré, où était né mon père, appartenait au Cambodge dans les années 1970. Or il se retrouve aujourd’hui en territoire vietnamien du fait du grignotage de la frontière cambodgienne par le Vietnam. Pour s’y rendre, on a du soudoyer les gardes frontalières vietnamiennes. Une fois sur place, mon père m’avait montré les endroits où il fréquentait et jouait avec ses frères et sœurs. Aujourd’hui, des familles vietnamiennes investissent non seulement ce village mais aussi des villes bordant les frontières. Beaucoup se sont installés en territoire cambodgien.

Au retour en territoire cambodgien d’aujourd’hui, nous nous sommes arrêtés à une échoppe pour manger des beignets de banane. Après cette pause, nous avons marché tranquillement, histoire de faire une promenade dans cet endroit et du coup nous avons entendu une discussion hallucinante en Vietnamien entre des vietnamiennes et un homme, qui de toute évidence est quelqu’un d’important. Les femmes vietnamiennes vivant en territoire cambodgien ont exprimé leur crainte de devoir abandonner leur maison si le premier ministre Hun Sen devait renégocier les traités frontaliers avec le Vietnam. L’homme a rassuré ces femmes en disant ceci : « Ne vous inquiétez pas. Hun Sen est notre chien de garde. Il est docile. Nous l’avons bien apprivoisé. Il fera ce que nous lui dirons de faire. De plus, son peuple va l’admirer encore plus comme un héro ».

Mon père avait pris peur et son visage était devenu tout pâle. Il m’avait ordonné discrètement de ne pas prononcer un seul mot en Vietnamien et m’avait proposé de repartir très rapidement à Phnom Penh. Sur la route, mon père m’a dit que cet homme doit un haut responsable des associations vietnamiennes au Cambodge qu’il fallait absolument s’éloigner du lieu au cas où il s’apercevait qu’on avait compris leur discussion. Vous ne devinerez jamais. Nous avons revu accidentellement cet homme une semaine plus tard à Siem Reap. J’avais voulu le prendre en photo de loin mais mon père avait attrapé ma main pour m’en empêcher.

Durant tout mon voyage, les propos méprisants de cet homme à l’égard du ministre cambodgien reviennent sans arrêt à l’esprit. Comment cela fait-il que cet homme puisse se permettre de considérer le premier ministre Hun Sen comme son chien de garde ? Ses propos démontrent le mépris et l’étendue de l’emprise que les Vietnamiens ont à l’égard du ministre Hun Sen, qui n’est qu’un chien de garde à leurs yeux. C’est inadmissible !

Sophie