Preah Vihear: Only The Law Counts, Not Guns

CFC/CBC 21 07 08 A

PREAH VIHEAR: ONLY THE LAW COUNTS, NOT GUNS

Everywhere else in the world, the listing of historical site, a natural site or a city as a UNESCO World Heritage site is a normal, cultural, artistic or scientific issue that nobody could use to claim a political victory. In March 2007, while it was “trying hard” to list the Preah Vihear temple with UNESCO, Prime Minister Hun Sen was also opposed to the demand made by this UN body to list the Tonle Sap Lake – which is in mortal danger – by arguing that the listing of this lake would impede on fishing and the future oil and mineral explorations from the lake. However, the simple request for the listing of the Angkorian Preah Vihear temple – which has always been a Khmer temple – turned into a serious conflict between the Bangkok government and Hun Sen’s Phnom Penh regime.

In October 2001, Hun Sen was preparing to send the request to list Preah Vihear as a World Heritage site. Earlier, in July 1998, he also signed an agreement for common tourist development of this temple with Bangkok, without even being concerned about the territorial issue. In Jun 2000, he signed a Memorandum of Understanding (MOU) with the Thai government, implicitly recognizing the existence of a “white zone” between Cambodia and Thailand in front of the temple, in the same manner as the treaty he concluded with Vietnam. Recently, he only dared include a small 4.6-square-kilometer “buffer” zone to the west of the Preah Vihear Mountain in his listing request to UNESCO, and he later took it out following Thailand’s protest. Why? One must recall that, at the beginning of 1998, Hun Sen asked Bangkok for help to “resolve” the surrender of the last Khmer Rouge troops to the CPP in Preah Vihear. Thai media revealed that, in the Preah Vihear affair, there were “secret” political, economical and financial agreements between Hun Sen and Bangkok government leaders, from Chuan Leepai to Thaksin Shinawatra and Samak Sundaravej.

In any case, the successive Thai governments considered the above agreements and decisions, as well as the lack of immediate protest from Hun Sen, as his recognition of Thailand’s ownership of all the area surrounding Preah vihear temple, and confirming Thailand’s claims that the border between the two countries is located right in front of the stair steps leading to the actual temple building. The Thais and Samak Sundaravej’s government even said that the stair steps leading to the top of the temple and the Srah Khang Krao (known as Sra Trao by Thailand) belong to them and they are planning to list them with UNESCO also. At the end, Thailand’s Prime Minister, in response to Hun Sen’s latest message, misled the world by saying that Thai troops sent to Preah Vihear, were actually “inside Thai territory” and not that of Cambodia, not even on the “white zone!”

The current dangerous tensions in Preah Vihear, to the detriment of Thai and Khmer populations, are thus the common responsibility of the Bangkok and Phnom Penh governments which are both losing their credibility. Their misleading show of forces is done to try to recoup respective ultra-nationalist supports, in order to obtain some dubious glory. In fact, as we have stated in the past, the problem is simple to resolve: set up the border delimitation in this area in strict conformance to the stipulations of the 1904 and 1907 French-Siamese treaties – stipulations which were confirmed by the 1962 decision issued by The Hague International Court of Justice, and in accordance to the 1991 Paris Peace Agreements on Cambodia.

While the law is precise, fair and predictable, what will a Khmer-Thai war lead us to? As top leaders of their respective countries, will Messrs. Samak Sundaravej and Hun Sen recognize where their respective obligations and responsibilities are with respect to upholding peace and stability in the region, without resorting to the use of armed confrontations?

As it is, nothing prevents Bangkok and Phnom Penh from immediately holding talks on the installation of border markers in this area, in conformance to the stipulations of the law. Only the law can assure a lasting peace and good development of friendship between our two nations, not by resorting to the use of guns and serving the particular and circumstantial interests of governments.

Paris, July 21, 2008

For the Cambodia’s Border Committee
in France and Worldwide

Dy Kareth
Vice-President
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CFC/CBC 21 07 08 F

PREAH VIHEAR : C’EST LE DROIT QUI PRIME, NON LES ARMES

Partout ailleurs l’inscription d’un monument historique, d’un site naturel ou d’une ville sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO est chose ordinaire, d’ordre culturel, artistique ou scientifique, dont personne ne tire aucune gloire politique. En mars 2007, pendant qu’il « s’efforçait » de faire inscrire le temple Preah Vihear sur la liste de l’UNESCO, le Premier Ministre Hun Sen s’est opposé à la demande de l’organisme onusien de mettre également le Grand Lac Tonlé Sap, en grand danger mortel, sur la même liste, en arguant que la protection de l’UNESCO gênerait la pêche et les futures extractions de pétrole et de minerais de ce grand lac. Mais, la simple demande d’inscription du temple angkorien de Preah Vihear, qui est cambodgien depuis toujours, est devenue l’objet d’un grave conflit entre les gouvernements de Bangkok et celui de Phnom-Penh de Hun Sen.

En octobre 2001, Hun Sen s’est préparé à faire mettre Preah Vihear sur la liste de l’UNESCO. Or, en juillet 1998, il a signé un accord d’exploitation touristique commune de ce temple avec Bangkok, sans se préoccuper de la question territoriale. En juin 2000, il a paraphé avec le gouvernement thaï un Memorandum of Understanding reconnaissant implicitement l’existence de « zone blanche » entre la Cambodge et la Thailande devant le temple, à l ‘instar du même type de traité avec le Vietnam. Dernièrement, il n’a osé mettre qu’un petit espace « tampon » de 4,6 Km² à l’ouest du mont Preah Vihear sur sa demande à l’UNESCO, avant de le supprimer immédiatement sur une protestation thaïe. Pourquoi ? Il faut se rappeler aussi qu’au début de 1998, Hun Sen a demandé l’aide de Bangkok pour « régler », à Preah Vihear même, la reddition des dernières forces des Khmers Rouges au PPC. Les médias thaïs ont révélé que, dans l’affaire Preah Vihear, il y a eu des accords « secrets », politiques, économiques et financiers entre Hun Sen et les dirigeants de Bangkok, de Chuan Leekpai à Thaksin Shinawatra et à Samak Sundaravej.

En tout cas, les gouvernements thaïs successifs ont pris les accords et décisions ci-dessus, ainsi que les absences de protestations immédiates de Hun Sen, pour une reconnaissance de ce dernier de l’appartenance à la Thaïlande de tout l’espace environnant du temple Preah Vihear, confirmant les prétentions thaïes selon lesquelles la frontière entre les deux pays passerait juste devant l’escalier menant au corps du temple. Les Thaïs et le gouvernement Samak Sundaravej disent même que l’escalier menant au sommet du temple et le réservoir Srah Khang Krao (Sra Trao, pour les Thaïs) leur appartiennent et comptent les faire inscrire sur la liste de l’UNESCO également. A la fin, le Premier Ministre thaï, en réponse au dernier message de Hun Sen, a voulu faire croire au monde que ses troupes envoyées actuellement à Preah Vihear sont « sur le territoire thaïlandais », non au Cambodge, même pas sur la « zone blanche » !

Les dangereuses tensions actuelles à Preah Vihear, au détriment des populations thaïe et khmère, sont donc de la responsabilité commune des deux gouvernements de Bangkok et de Phnom-Penh. Gouvernements en perte de crédibilité, leur aberrante démonstration de forces est bien pour tenter de récupérer les soutiens des ultra-nationalistes respectifs, pour une gloire douteuse. Le problème, nous l’avons toujours soutenu, était et est pourtant simple à résoudre : matérialiser la délimitation de la frontière à cet endroit en se conformant strictement aux clauses des traités franco-siamois de 1904 et de 1907, confirmés par la décision de la Cour Internationale de Justice de La Haye de 1962, et en respect des Accords de paix de Paris de 1991 sur le Cambodge.

Alors que le droit est précis, juste et prévisible, vers quelle aventure encore nous mènera-t-elle une guerre khméro-thaïe ? En tant que hauts dirigeants de leurs Etats respectifs, MM. Samak Sundaravej et Hun Sen sauront-ils reconnaître où en sont leurs obligations et leurs responsabilités respectifs dans le contexte du maintien de la paix et de la stabilité de la région, sans qu’il y ait recours intempestif aux forces armées ?

Au point où ils en sont, rien n’empêche les gouvernements de Bangkok et de Phnom-Penh d’entamer immédiatement leurs pourparlers sur l’abornement de la frontière de cet endroit conformément aux dispositions du droit. Seul le droit peut assurer la paix durable et le bon développement de l’amitié entre nos deux nations. Non les armes et les intérêts particuliers et circonstanciels des gouvernements.

Paris, le 21 juillet 2008

Pour le Comité des Frontières du Cambodge
en France et dans le Monde

Dy Kareth
Vice-Président