Monday, March 08, 2010

Cambodge : Mu Sochua, féministe à contre-courant

Mu Sochua, membre de l'opposition, se bat pour les Cambodgiennes, malgré les réticences du gouvernement. (Crédits photos : Justin Mott pour The New York Times)
Grâce à son travail, “les gens savent désormais que les femmes ont des droits,” dit elle. (Crédits photo : Justin Mott pour The New York Times)


Altercations entre des partisans de l'opposition cambodgienne et les forces de l'ordre après que la Cour municipale de Phnom Penh a prononcé son verdict à l'encontre de Mu Sochua

05/03/2010
Seth Mydans
The New York Times


Mu Sochua, députée de l'opposition cambodgienne, défend la cause des femmes dans une société obstinément dominée par les hommes.

MAK PRAING, Cambodge — “Je pars à la pêche aux voix !” s'exclame Mu Sochua en montant dans une frêle embarcation, “je vais les ferrer une par une”. Cette scène se déroulait il y a quelque temps, dans le sud du pays, où elle franchissait une petite rivière. Lancée dans une campagne législative interminable pour sa réélection, elle allait à la rencontre d'électeurs ruraux qui n'avaient sans doute jamais vu son visage.

Principale figure féminine de la fragile opposition cambodgienne, Mu Suchoa, 55 ans, a déjà commencé sa campagne alors que le scrutin n'aura lieu que dans trois ans. Quasiment exclue des médias contrôlés par le gouvernement, elle n'a pas d'autre choix. “Seuls 35 % des électeurs savent qui a gagné la dernière élection”, regrette-telle. Elle n'a pas de temps à perdre.

Mu Suchoa appartient à une nouvelle génération de femmes qui pénètrent doucement les milieux politiques en Asie et ailleurs, depuis les conseils municipaux jusqu'aux assemblées nationales et aux cabinets ministériels.

Anciennement ministre de la Condition féminine, elle a oeuvré plus que quiconque dans les années 1990 pour mettre la question des femmes à l'ordre du jour au Cambodge, alors que le pays émergeait de décennies de guerre et de génocide. En 2004, lorsqu'elle a quitté le gouvernement, elle a perdu sa tribune. Elle a désormais autant de mal à promouvoir ses idées qu'à se faire connaître des électeurs.

Elle affirme que sa principale réalisation, faire accéder des milliers de femmes à des postes de fonctionnaires, n'a malheureusement guère fait avancer la condition féminine dans une société obstinément dominée par les hommes. Comme les dissidents et les opposants de nombreux pays, elle affronte un nouvel obstacle : défendre ses propres droits. Et comme elle a gagné en visibilité, ses prises de position lui font plus encore de tort que la discrimination.

Très récemment, elle a été à la fois accusée et plaignante dans une étrange affaire de diffamation qui l'a opposée à Hun Sen, le très autoritaire premier ministre cambodgien. Elle a perdu, comme on pouvait s'y attendre. Tout a commencé en avril 2009, ici, dans la province de Kampot, sa circonscription. M. Hun Sen l'a désignée par l'expression “cheung klang”, à peu près traduisible en “forte jambe” et peu prisée des femmes du pays.

Elle l'a poursuivi pour diffamation. Hun Sen l'a privée de son immunité parlementaire et l'a attaquée à son tour. L'affaire a été expédiée par des tribunaux dociles qui l'ont condamnée, en août, à payer une amende de 16,5 millions de riels (2 900 euros) pour diffamation à l'encontre du premier ministre. Elle refuse d'obtempérer. “Aujourd'hui, je vis constamment sous la menace d'un emprisonnement”, dit-elle. “Je ne paierai pas cette amende. Ce serait dire à toutes les Cambodgiennes : ‘Vous ne comptez pas. Un homme peut vous traiter de tous les noms, vous ne pouvez rien faire'.”

En tant qu'opposante déclarée au premier ministre, elle a découvert que tout groupe, action ou manifestation auquel elle participe se voit stigmatisé. “Ma voix tue le mouvement”, dit-elle. “C'est de ma faute. Je représente l'opposition, une femme dans la contestation. Les Cambodgiennes me disent : ‘Nous croyons en vous. Nous vous admirons. Mais on ne peut pas s'associer à vous, car ça tuerait le mouvement'.”

Durant les six années où elle a été ministre de la Condition féminine, Mu Sochua a lutté contre la maltraitance des enfants, le viol conjugal, les violences faites aux femmes, leur exploitation au travail et le trafic d'êtres humains. Elle a aussi participé à la rédaction de la loi contre les violences conjugales. C'est en partie grâce à son travail que, dit-elle, “les gens sont sensibilisés aux rapports entre les sexes. Le mot anglais “gender” a fait son entrée dans la langue cambodgienne. Les gens savent désormais que les femmes ont des droits.”

Mais, pour ce qui est de l'émancipation des femmes, la quantité n'a pas produit la qualité, et sa visibilité accrue n'a pas fait avancer la condition féminine dans le pays.

“Elles n'osent pas s'exprimer”, regrette- t-elle. “C'est difficile de parler de ça — je ne veux pas les contrarier — mais si [les femmes] souffrent de notre silence, nous sommes responsables. Que faisons-nous pour rendre notre vie meilleure ?» «C'est en cela que les femmes peuvent nuire à leurs semblables. Elles font de la politique mais, en gardant le silence, elles participent au problème.”

9 comments:

Anonymous said...

it would be nice to have both english and french as choice to read here, side by side that is. this way, i can learn both english and french as well as my native khmer language, of course. thanks.

Anonymous said...

Visit this link for the khmer oldie song, just to take a break from politics!:
http://www.youtube.com/watch?v=hGgGxw-3acc

Heng Soy said...

My best regards to all Khmer women and esp. our beloved and respected MP Mu Sochua on this auspicious day of WOmen Day!!

Anonymous said...

That's A Royal Government of Cambodia! The Thief, the Thug and the...

Anonymous said...

Pouk Ah Choy Marai thmill viet cong
Kaun Chao Khmer rouge Yuon Arch Kdor police good at killing their own ppls.

Anonymous said...

5:03 AM,

You are absolutely right. These cops and soldiers are only tough and good at confronting armless Khmer civilians.

They are in Cambodia to protect only a privileged few. Shame on them.

They should fight for their liberation; after all, most of them come from the poor families anyway. What an irony!

Anet Khmer

Anonymous said...

The links to the English version of this NY Times article are
http://www.nytimes.com/2010/02/22/world/asia/22cambowomen.html?ref=global-home
http://www.nytimes.com/slideshow/2010/02/21/world/20100221-CAMBO_index.html

Anonymous said...

Where is the translation? Who hurts Mr. Heng Soy's feeling now? Without Mr. Heng Soy's translation from French into English, well we will all be in the dark since French is all Greek to us. Please Mr. Heng Soy, please translate for us, and thank you always for your time and effort.

Anonymous said...

Democratic Kampuchea Pol Pot Khmer Rouge Regime

Members:
Pol Pot
Nuon Chea
Ieng Sary
Ta Mok
Khieu Samphan
Son Sen
Ieng Thearith
Kaing Kek Iev
Hun Sen
Chea Sim
Heng Samrin
Hor Namhong
Keat Chhon
Ouk Bunchhoeun
Sim Ka...

Committed:
Tortures
Brutality
Executions
Massacres
Mass Murder
Genocide
Atrocities
Crimes Against Humanity
Starvations
Slavery
Force Labour
Overwork to Death
Human Abuses
Persecution
Unlawful Detention


Cambodian People's Party Hun Sen Khmer Rouge Regime

Members:
Hun Sen
Chea Sim
Heng Samrin
Hor Namhong
Keat Chhon
Ouk Bunchhoeun
Sim Ka...

Committed:
Attempted Murders
Attempted Murder on Chea Vichea
Attempted Assassinations
Attempted Assassination on Sam Rainsy
Assassinations
Assassinated Journalists
Assassinated Political Opponents
Assassinated Leaders of the Free Trade Union
Assassinated over 80 members of Sam Rainsy Party.

"But as of today, over eighty members of my party have been assassinated. Countless others have been injured, arrested, jailed, or forced to go into hiding or into exile."
Sam Rainsy LIC 31 October 2009 - Cairo, Egypt
  
Executions
Executed over 100 members of FUNCINPEC Party
Murders
Murdered 3 Leaders of the Free Trade Union 
Murdered Chea Vichea
Murdered Ros Sovannareth
Murdered Hy Vuthy
Murdered Journalists
Murdered Khim Sambo
Murdered Khim Sambo's son 
Murdered members of Sam Rainsy Party.
Murdered activists of Sam Rainsy Party
Murdered Innocent Men
Murdered Innocent Women
Murdered Innocent Children
Killed Innocent Khmer Peoples.
Extrajudicial Execution
Grenade Attack
Terrorism
Drive by Shooting
Brutalities
Police Brutality Against Monks
Police Brutality Against Evictees
Tortures
Intimidations
Death Threats
Threatening
Human Abductions
Human Abuses
Human Rights Abuses
Human Trafficking
Drugs Trafficking
Under Age Child Sex
Corruptions
Bribery
Embezzlement
Treason
Border Encroachment, allow Vietnam to encroaching into Cambodia.
Signed away our territories to Vietnam; Koh Tral, almost half of our ocean territory oil field and others.  
Illegal Arrest
Illegal Mass Evictions
Illegal Land Grabbing
Illegal Firearms
Illegal Logging
Illegal Deforestation

Illegally use of remote detonation bomb on Sokha Helicopter, while Hok Lundy and other military officials were on board.

Lightning strike many airplanes, but did not fall from the sky.  Lightning strike out side of airplane and discharge electricity to ground. 
Source:  Lightning, Discovery Channel

Illegally Sold State Properties
Illegally Removed Parliamentary Immunity of Parliament Members
Plunder National Resources
Acid Attacks
Turn Cambodia into a Lawless Country.
Oppression
Injustice
Steal Votes
Bring Foreigners from Veitnam to vote in Cambodia for Cambodian People's Party.
Use Dead people's names to vote for Cambodian People's Party.
Disqualified potential Sam Rainsy Party's voters. 
Abuse the Court as a tools for CPP to send political opponents and journalists to jail.
Abuse of Power
Abuse the Laws
Abuse the National Election Committee
Abuse the National Assembly
Violate the Laws
Violate the Constitution
Violate the Paris Accords
Impunity
Persecution
Unlawful Detention
Death in custody.

Under the Cambodian People's Party Hun Sen Khmer Rouge Regime, no criminals that has been committed crimes against journalists, political opponents, leaders of the Free Trade Union, innocent men, women and children have ever been brought to justice.