Note de H. S.: Si vous voulez mon avis personnel, la faute pourrait être attribuée au Grand-père Khin (le père de Sarin Chhak) lui-même car étant un paysan pauvre du Cambodge, il ne cessa point de lutter contre l’injustice sociale et le manque d’éducation des enfants pauvres de son village. Et c’est ainsi que ses enfants sont tous devenus des passionés de ce qu’ils entreprennent. Khin Chhè fut emprisonné par Sihanouk pour avoir rejoindre une partie politique opposant le Sangkum Reastr Niyum et Sarin Chhak devint un passioné des problèmes de frontières du Cambodge, surtout avec le Vietnam. Pour ces recherches frontalières, il sillonna le pays de long en large. Finalement, la majorité des petits enfants de Grand-père Khin seront eux aussi attirés par la politique dont plusieurs ont payé lourdement durant la période de 1970 et après. Plusieurs d’entre eux ont connus la mort durant le regime Khmer Rouge même s’ils ont rejoignis cette bande sanguinaire. Et voilà, l’histoire se répète: certains d’entre eux sont devenus des passionés qui opposent actuellement le regime fantôche de Phnom Penh.
Chers amis,
Vous trouverez le complément de biographie de M. Sarin Chhak.
Sarin Chhak est le frère (Phaun) de M. Khin Chhè, avocat très renommé du Cambodge dans les années 1960-70. Ils sont nés dans le village Kraing Sla, khum Char, srok Prey kabbas, khèt Takeo. Ce village se situe non loin de Prey Lovea, chef lieu du srok Prey Kabbas. Leur père s’appelle KHIN et leur mère s’appelle CHHAY Lak. Son nom d’origine fut Kaing, mais en raison de l’âge avancé qui l’empêchait de poursuivre ses études, il changeait l’état civil en empruntant un autre nom et prénom Sarin Chhak (le vrai Sarin Chhak, son ami habitait à Saang, khet Kandal).
Maître Khin Chhè et Maître Chum furent deux avocats de la défense du procès de Norodom Sihanouk accusé «pour atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat » par le tribunal militaire du 5 juillet 1970 ; ce tribunal composé par un président Mèn Kim San et 4 juges militaires (Cf. Cambodge nouveau, juillet 1970). Me Khin Chhè avait plusieurs enfants vivant actuellement en France, dont Dr Khin Chan Keo.
Sarin Chak, sorti de l’Ecole Royale Administrative (ERA), fut nommé haut fonctionnaire et travailla dans l’administration y compris la Municipalité de Phnom Penh. Puis il entra au Ministère des Affaires étrangères et prépara sa Licence à la Faculté de Droit et des Sciences économiques de Phnom Penh. Après sa Licence en Droit il fit ses recherches sur les problèmes des frontières du Cambodge. Il fut nommé Directeur de la Maison du Cambodge à la Cité Universitaire Internationale de Paris et Ambassadeur du Gouvernement Royal du Cambodge auprès de l’UNESCO dans les années 1960. En 1966, Sarin Chhak soutint brillamment sa thèse de doctorat en Sciences politiques intitulée « Les frontières du Cambodge ». Cette thèse fut publiée à Paris en 1966 (librairie Dalloz) avec les préfaces de S.A.R. Norodom Sihanouk et du Professeur Paul Reuter. Cette thèse est traduite en khmer et éditée à Phnom Penh en 2004. En 1967 il fut nommé Ambassadeur du Cambodge au Caire.
Après la destitution du prince Sihanouk, le 18 mars 1970, il rejoignit ce dernier en qualité de Sihanoukiste et fut nommé membre du comité central du FUNK et Ministre des affaires étrangères du GRUNK, poste qu’il a gardé jusqu’au 19 juillet 1975. Après la victoire des Khmers Rouges d’avril 1975, il est rentré au Cambodge et fut incarcéré à Boeung Trabèk. En 1978, après sa réhabilitation, il est venu travailler au Ministère des affaires étrangères, sous la direction de Ieng Sary, ministre. Il est disparu en 1979 lors de l’invasion vietnamienne. Des rumeurs circulaient sur cette disparition :
- Les enfants de Sarin Chhak vivant en France, donnaient une version selon laquelle ce sont les Vietnamiens qui ont emmené Sarin Chhak et son épouse au Vietnam, ils les ont mis dans une résidence surveillée à Vung Tau connu sous le nom le Cap-Saint-Jacques, on les a vus jusqu’en 1990. Selon les mêmes sources, au cours d'une visite à Hanoï de Sihanouk en juillet 1970, le général vietnamien Vo Nguyen Giap a demandé à ses subordonnés de bien suivre le mouvement de Sarin Chhak. Les mêmes sources indiquaient que le Vietnam ne voulait pas qu’il sorte du Cambodge, car sa thèse de doctorat a mis en cause les frontières terrestres entre Vietnam-Cambodge.
- En 1979, Thiounn Mumm, ancien ministre de l’Industrie du GRUNK avait demandé Ieng Sary de relancer la recherche de Sarin Chhak, mais Mumm disait que «Sary a refusé cette demande, arguant qu’une fois libéré, il (Sarin Chhak) pourrait se retourner contre le «Kampuchea démocratique». (cf. Sarin Chhak).
o O o
La REALITE DE M. SARIN CHHAK à l'entrée des Viêtnamiens le 07/01/1979.
A l'entrée des Viêts le 07/01/79, on a créé un centre de détention à la cité des sports BOREY KEILA surveillé par des soldas du 6è division sous la direction de deux officiers M. S. (colonel) et M. S. (capitaine). Huit jours après l'occupation de Phnom-Penh qui n'était qu'un centre immense de magasins de stockage des Khmers Rouges (divisé en environ 12 quartiers aux rues barrées par des murs en tôle ou en fils barbelés), le Colonel S. a aperçu un vieux avec un arrosoir à la main et accompagné d'une petite fille, marche dans le jardin devant le palais royal. M. S. a interpellé ce vieux et lui est demandé de ce qu'il est en train de faire. Le vieux s'est présenté qu'il est chargé par ANGKAR d' arroser le jardin et il s'appelle SARIN CHHAK. Très maigre, très délabré M. S. sursaute après de l'observation munitieuse que c'est bien M. SARIN CHHAK son professeur à la faculté de Droit. (Le colonel S était étudiant de 4è année de droit en 1975).
M. SARIN CHHAK est emmené au Borei Keila et les 2 responsables ont bien pris soins de lui à part. Le rapport de cette découverte a été transmis aux hérarchies supérirures via le gouverneur de Pnom-Penh
M. KHAING SARIN et sûrement aux Comité Suprême d' Occupation Viêt à Chamcar Mon dirigé par Lê Duc Thor.
Une semaine après des voitures Viêts était venues chercher M. SARIN CHHAK et l'ont emmené au VIET-NAM. Nous n' avons aucune nouvelle de lui depuis.
Mais le Viêt-Nam avait créé des prisons spéciales pour les cambodgiens depuis 1975 à Vung Tao (Cap St. Jacques) et à THU DUC, où la plus part de nos compatriotes opposants y sont internés: SON NGOC THANH, Chau Sèn Cosâl des officiers de Lon Nol.... et les dirigeants des troupes armées de l'est du Mékong séparées des Khmers Rouges en 1977 et luttant contre les Khmers Rouges qui les appellent les fantôches de KGB (cette armées compte plus de 10.000 hommes et n' acceptaient pas l' intervention des troupes viêts au Cambodge en 1979 et leurs arrestations s'étaient basées sur leurs parôles suivantes: "Nous avons suffisamment de ressources humaines et nous n'avons besoin nécessairement que de matériels de guerres pour nous libérer des KR génocides et non pas de troupes".
Quelques anciens prisonniers ont été relâchés de ces prisons que je ne cite pas leur nom par raison de sécurité.
1 comment:
Two Khmer scholars who shine as patriots.
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