Duty of memory / Devoir de mémoire

16 Dec 2011
Op-Ed by Chamroeun Kith

La version française se trouve plus bas

Duty of Memory

After reading some of books related to Cambodia, I wish to come back with few tragic pages of its history not to forget our painful past.

On behalf of the Duty of Memory, I would like to shed light on the struggle and sacrifice of our ancestors and elders for the defense of the Khmer nation survival. In this respect, let’s remind the following painful events:

1- the cruel atrocity inflected during 1813-1815 to our Khmer Krom ancestors known under the name “Prayat Kampup Te Ong”.

Here what was written in Khy Phanra’s Ph.D thesis (« La Communauté Vietnamienne au Cambodge A l’Epoque du Protectorat Français (1863 – 1953) »), Université de la Sorbonne Nouvelle, Paris III, 1974, about the history of Kampup Te Ong :

“In the province of Kompong Svay, for instance, where the Vietnamese settlers in the fortress at srok Kandal Staung, Baray and Choeung Prey, were killed by the insurgents. The revenge of the Vietnamese army of occupation hit more than one thousand of Cambodians of the region. According to (the document of ) Wat Krauch, these latters, the flesh of whom flesh was first cut and mixed with spicy salt, were burned alive. The children were buried alive up to their necks by group of three so that their heads become a triangular stand for a wood stove, on which the winners (of that time) have cooked the rice and their tea. This last torture is called by Cambodians «Kampup Te Ong ». The Cambodian victims, burned by the flames, screamed loudly and with their convulsive agony shook their heads. The Vietnamese torturers laughed coldly and spoke with the victims language: Chhop sen! Sngiem vei! Kampup tê ong! Stop ! you spill the tea of the master !”

2- the killing of Khmers Krom by harsh labor and by drowning per hundreds after the completion of the canal Vinh Te.

3- the acceptance of Oknha Son Kuy to be beheaded in exchange for Khmer Krom’s rights to preserve their religion, customs, traditions and Khmer language.

4- the collective killing of Khmer Krom (women, children, old people and monks) as they were locked in rice swarehouses and burned alive. This cruelty was perpetrated by the Vietnamese settlers until the early of 1900. Some of Khmer Krom, including my own great grand parents, have escaped from this barbaric killing and came to settle down in today’s Cambodia in 1905. This cruelty has been reported by Kang Pol, « Vietnam’s Expansionism in Indochina, Strategies and Consequences on the Regional Security, 2004 » , available through this link

http://cambodiana.org/Documents/Vietnams_expansionism.pdf

and Prak Sœurn : « la coopération économique entre le Vietnam et le Cambodge » in Cambodge, Drames et Reconstruction, Conflits Actuels, n° 20 – 2007- 2.

5- the lost of many thousands of Khmer lives caused by the struggle during 1980-90 against the occupation and colonization of Cambodia by Hanoi.

6- the killing of Khmer people with the coup d’etat in July 1997 and the grenade attack and all those who are physically eliminated, because of their fight for freedom and the sovereignty of the country, by the Phnom Penh regime operating under the orders of Hanoi.

It is then on behalf of the Duty of Memory that I wish to ask you my dear compatriots to pay homage to our ancestors and our elders who have lost their lives for the cause which very dear for all of us, the one through which we hope to see one day our country free from Hanoi’s domination and the colonization by Vietnam which is still in process. Having said this, we should not forget either the death of millions Cambodians during the Khmer Rouges regime which was brought to power by Hanoi in 1975. It is our collective duty to remind all of them in our actions in favour of the survival of the Khmer nation so their death is not in vain.

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Devoir de mémoire

En lisant quelques livres sur le Cambodge, je souhaite revenir sur les quelques pages tragiques de son histoire pour ne pas oublier notre douloureux passé.

Au nom du Devoir de Mémoire, je voudrais rappeler le combat et les sacrifices de nos ancêtres et de nos aînés au nom de la sauvegarde de la nation khmère. Rappelons à ce titre :

1- le cruel supplice qui a été infligé de 1813 à 1815 à nos ancêtres Khmers Krom sous le nom de « Prayat Kampup Tè Ong ».

Voici ce qui a été écrit dans la thèse de doctorat de Khy Phanra (« La Communauté Vietnamienne au Cambodge A l’Epoque du Protectorat Français (1863 – 1953) »), Université de la Sorbonne Nouvelle, Paris III, 1974, au sujet de l’histoire de « Kampup Tè Ong »

“Dans la province de Kompong Svay, par exemple, où les colons Vietnamiens en caserne dans les srok de Kandal Staung, Baray et Choeung Prey, furent massacrés par les insurgés. La vengeance de l'armée vietnamienne (d'occupation) s'exerça sur plus d'un millier d'habitants cambodgiens de la région. Selon (le document de) Wat Krauch, ces derniers furent brûlés vifs; (auparavant) leur chair ouverte et appliquée de sel et de piment. Les enfants furent enterrés vivant jusqu'au cou, par groupe de trois, de façon que leur tête vinrent s'opposer en triangle et sur lesquels les vainqueurs (du moment) firent bouillir leur riz ou leur thé. Ce dernier supplice est désigné par les Cambodgiens sous le nom de "Kampup tê ong". Les victimes, brûlées par les flammes, hurlèrent de douleur et secouèrent leurs têtes. Leur agonie s’achève avec des soubresauts convulsifs. Les tortionnaires vietnamiens ne cessèrent de ricaner jusqu'au bout, froidement, empruntant aux victimes leur propre langue: Chhop sen! Sngiem vei! Kampup tê ong », Finissez donc! Ne bougez plus, Voyons! Vous renversez le thé du maître)

2- la mort à cause de la dureté du labeur et par noyade par centaines des Khmers Krom perpétré par des Annamites (Vietnamiens) après l’achèvement du canal de Vinh Te.

3- l’acceptation de Oknha Son Kuy de se faire décapiter en 1841 en échange de la sauvegarde de la culture khmère et de la liberté des Khmers Krom de pratiquer leur religion, coutumes, tradition et leur langue.

4- le massacre collectif des Khmers Krom (femmes, enfants, vieillards et bonzes) qui étaient enfermés et brûlés vifs dans des hangars à riz. Cette cruauté a été perpétrée par des colons vietnamiens jusqu’au début des années 1900. Certains Khmers Krom, dont mes arrières grand-parents, ont pu s’échapper à ce massacre et étaient venu s’installer au Cambodge actuel en 1905. Cette atrocité a été rapportée par Kang Pol : « Vietnam’s Expansionism in Indochina, Strategies and Consequences on the Regional Security, 2004 » accessible par ce lien :

http://cambodiana.org/Documents/Vietnams_expansionism.pdf

et Prak Sœurn : « la coopération économique entre le Vietnam et le Cambodge » in Cambodge, Drames et Reconstruction, Conflits Actuels, n° 20 – 2007- 2.

5- la perte de milliers de vies de Cambodgiens causée par la lutte des 80 et 90 contre l’occupation du Cambodge par Hanoi.

6- le massacre des Cambodgiens lors du coup d’état en 1997, de ceux qui ont été tués par les grenades à Phnom Penh, et ceux qui ont été éliminés physiquement, en raison de leur lutte pour la liberté et la souveraineté du pays, par le régime de Phnom Penh sous les ordres de Hanoi.

C’est au nom du Devoir de Mémoire que je vous demande mes chers compatriotes de rendre hommage à nos ancêtres et à nos aînés qui sont morts pour la cause qui nous tient tous à cœur, celle de voir un jour le Cambodge libre de toute domination et colonisation vietnamienne qui se poursuit encore et encore jusqu’aujourd’hui. Tout ceci sans oublier les quelques millions de morts durant le régime des Khmers Rouges, qui étaient venus au pouvoir à l’aide de Hanoi. C’est notre devoir collectif de se rappeler d’eux dans toutes actions en faveur de la suivie de la nation khmère pour ne qu’ils meurent vainement.